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On appelle le monde sensoriel « Umwelt ». Il est important d’en avoir une assez bonne connaissance afin de comprendre mais aussi d’anticiper certains comportements et autres réactions qui pourraient nous surprendre, alors qu’ils sont simplement dus à une sensibilité, et à une perception différentes des nôtres.

  1. La vue :

Le statut de proie du cheval l’a amené à se développer de telle sorte que ses yeux, situés sur le coté de sa tête lui permettent d’avoir une vision quasi panoramique de ce qui l’entoure. En revanche il ne voit pas derrière lui si il ne tourne pas la tête, ni juste devant son nez.

Sa vision sur les cotés est appelé monoculaire, car chaque œil ne voit que le coté duquel il se trouve, pour ce qui se trouve en face de lui, il fait appel à sa vision binoculaire, c’est-à-dire que ses deux yeux voient la même chose, c’est ce qui lui permet d’apprécier les distances et la profondeur. L’œil du cheval est très sensible au moindre mouvement, même très lointain, c’est ainsi qu’il détecte les prédateurs dans la nature. La constitution de l’œil du cheval est également différente de la notre en ce qui concerne sa perception des couleurs et sa sensibilité à la lumière. En effet il ne perçoit pas bien le rouge, le marron, le gris et le vert, mais distingue mieux le jaune, le blanc, et le bleu. Son œil attrape mieux la lumière, ce qui lui donne une assez bonne vision nocturne, bien meilleur que la notre, mais pas aussi bonne que le chat.

En revanche cette sensibilité à la lumière se traduit par un long temps d’habituation aux changements d’intensité lumineuse. Passer d’un endroit très lumineux à un endroit sombre, et inversement, peut donc être assez effrayant puisque le cheval reste ébloui un certain temps.

  •  L’ouïe :

Les oreilles du cheval sont extrêmement mobiles, elles lui permettent d’écouter dans différentes direction sans avoir à bouger la tête. Il entend à peu près les mêmes sons que nous, mais est aussi capable d’entendre les ultrasons, ce que nous ne pouvons pas. Avec l’âge l’audition baisse, comme pour nous.

  • L’odorat :

C’est le premier sens qui rentre en action lors d’une rencontre entre deux chevaux, on sait qu’il est bien plus développé que le notre, cependant on ne sait pas grand-chose a ce sujet. Les étalons et certains hongres sont capables de reconnaitre une jument en chaleur juste à l’odeur. Quand un cheval est particulièrement intéressé par une odeur, il fait le Flehmen, ce qui lui permet d’analyser la composition chimique d’une odeur grâce à son organe de Jacobson.

  • Le goût :

Il existe peu d’études sur le sujet, on sait que les chevaux peuvent distinguer l’amer, le sucré, le salé et l’acide comme nous, et sont capable de remarquer un changement dans leur alimentation, comme un médicament par exemple.

  • Le toucher :

Il y a plusieurs zones sur le corps du cheval qui sont particulièrement sensibles, comme au niveau de l’encolure et du garrot, il possède des muscles peauciers qui font frémir sa peau quand un insecte se pose.

Les vibrisses sous son nez et son menton lui permettent de compenser son angle mort en lui donnant une perception du relief, cela lui évite de se cogner sur sa mangeoire par exemple. Les couper est considéré comme de la maltraitance. Tous les chevaux ne sont pas sensibles pareil, c’est pourquoi il est important d’apprendre à connaître les zones confortables ou non pour votre cheval. Certaines juments peuvent être plus sensibles en période de chaleurs, notamment au niveau des flancs. Le cheval peut également utiliser son sabot pour « tâter le terrain » quand il rencontre une surface inconnue.

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