Pour que la pratique de l’équitation reste un sport agréable pratiqué en toute sécurité, il est indispensable de faire du cheval un véritable partenaire, et non un esclave.
Pour cela la force et la violence n’ont pas leur place, il convient d’apprendre à communiquer avec le cheval dans un langage qu’il peut comprendre, dans une relation de confiance et de respect mutuels.
Acquérir la confiance du cheval suppose être en mesure d’aller à l’encontre de son instinct d’animal de proie, qui lui dicte de s’enfuir à la vue d’un potentiel prédateur, ou de toute situation inquiétante.
De la même manière, il est indispensable que vous puissiez avoir confiance en lui pour l’aborder sans inquiétude ; cela suppose qu’il ait appris à respecter votre espace personnel, et ne risque pas de vous bousculer, vous mordre ou vous taper.
Tous ces comportements sont normaux entre chevaux, et ils ne sont pas signes d’irrespect (le cheval en est incapable) mais il doit apprendre que l’humain ne tolère pas ce type d’interactions.
De la même manière, vous observerez les mêmes règles en ne l’agressant pas avec des gestes ou des cris violents.
Vous cherchez à devenir le partenaire de votre cheval, cela induit communication, écoute et collaboration. Il est inutile d’utiliser la force avec un cheval (il sera toujours plus fort que vous) et encore moins la violence, qui ne fera que renforcer sa peur. Imaginez un couple de danseurs, celui qui mène ne cherche pas à battre l’autre : il suggère et accompagne les mouvements de son partenaire dans une coopération harmonieuse.
Il faut apprendre à penser cheval, devenez le leader dont votre cheval a besoin, il deviendra alors le partenaire généreux et volontaire de votre binôme.
La recherche de sécurité induit du contrôle.
Attention contrôler ne veut pas dire contraindre ! Par contrôle on entend celui du cavalier sur lui-même en premier lieu, puis contrôle de son cheval ensuite. Pour fonder une relation harmonieuse avec votre cheval, 3 types de contrôles sont nécessaires : physique ; mental et émotionnel. Tant de la part du cheval que du cavalier.
- Le contrôle physique : Vous n’êtes pas en sécurité si vous ne pouvez pas contrôler les mouvements de votre cheval, au sol comme monté. Et si vous ne contrôlez pas vos propres gestes vous ne pouvez pas contrôler les mouvements de votre cheval !
- Le contrôle mental : Si vous ne pouvez pas contrôler l’attention de votre cheval, vous ne pourrez pas progresser. Pour capter son attention, il faut déjà contrôler votre propre concentration.
- Le contrôle émotionnel : On n’obtient aucuns résultats d’un cheval submergé par ses émotions. D’autre part pour gérer ses émotions cela implique que vous ayez le contrôle sur vos propres émotions.
Si on observe les interactions des membres d’un troupeau, on observe que le contrôle de l’un sur l’autre s’exerce par le mouvement. Le dominant fait bouger le dominé.
Respect du dominant ne veut pas dire crainte et peur de ce dernier : s’ils avaient peur les uns des autres les chevaux se fuiraient, or ils vivent en groupe, c’est la preuve qu’ils se font confiance. De la même manière se faire respecter par son cheval ne signifie pas qu’il doive avoir peur de nous, au contraire. Il est important qu’il soit calme et serein en notre présence, qu’il nous fasse confiance.

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